1. Diagnostic différentiel :
a) Parasitoses suspectées :
- Amibiase intestinale (Entamoeba histolytica).
- Giardiose (Giardia lamblia).
- Cryptosporidiose (Cryptosporidium parvum).
- Ascaridiose (Ascaris lumbricoides).
b) Parasites responsables :
- Entamoeba histolytica.
- Giardia lamblia.
- Cryptosporidium parvum.
- Ascaris lumbricoides.
2. Examen coprologique :
a) Étapes de réalisation d’un examen direct des selles :
- Collecte de l’échantillon : Prélever les selles fraîches dans un récipient stérile.
- Préparation d’un frottis : Prélever une petite quantité de selles, la placer sur une lame avec une goutte de solution saline (NaCl 0,9 %) pour observation.
- Observation au microscope : Examiner au grossissement 10x, puis 40x, pour rechercher la présence de kystes, trophozoïtes, œufs ou larves de parasites.
b) Anomalies spécifiques à rechercher :
- Présence de kystes ou trophozoïtes de Giardia lamblia ou Entamoeba histolytica.
- Oocystes de Cryptosporidium parvum (coloration acido-résistante comme Ziehl-Neelsen peut être nécessaire).
- Œufs d’Ascaris lumbricoides ou autres helminthes.
3. Techniques complémentaires :
a) Autres techniques utilisables :
- Méthode de concentration (formol-éther ou formol-acétate d’éthyle) : Permet de concentrer les parasites pour une meilleure détection.
- Coloration de Ziehl-Neelsen : Recommandée pour détecter les oocystes de Cryptosporidium parvum.
- Test immunochromatographique : Recherche d’antigènes spécifiques de Giardia lamblia ou Entamoeba histolytica.
b) Intérêt de la méthode de concentration :
- La concentration augmente les chances de détecter des parasites en faible quantité dans l’échantillon.
- Permet de séparer les parasites des débris intestinaux pour une meilleure visualisation microscopique.
4. Modes de contamination :
a) Modes de contamination :
- Amibiase et giardiose : Ingestion de kystes présents dans de l’eau ou des aliments contaminés.
- Cryptosporidiose : Ingestion d’oocystes présents dans de l’eau ou des surfaces contaminées.
- Ascaridiose : Ingestion d’œufs matures d’Ascaris lumbricoides via les mains souillées ou les aliments contaminés.
b) Facteurs environnementaux et comportementaux expliquant le risque :
- Utilisation d’eau non traitée provenant d’un puits non protégé.
- Pratiques de défécation en plein air favorisant la contamination de l’eau et des sols.
- Consommation de légumes crus non lavés.
5. Conseils préventifs :
a) Recommandations à la communauté :
- Traiter l’eau de consommation (ébullition, filtration ou désinfection).
- Construire et utiliser des latrines pour réduire la défécation en plein air.
- Laver soigneusement les légumes et les fruits avant consommation.
- Renforcer l’hygiène personnelle (lavage régulier des mains).
b) Recommandations au centre de santé :
- Organiser des campagnes de sensibilisation sur l’hygiène et l’assainissement.
- Former les techniciens pour le diagnostic précis des parasitoses locales.
- Assurer un suivi régulier des patients atteints pour surveiller l’évolution des symptômes et prévenir les rechutes.
Note finale :
Les étudiants doivent démontrer leur compréhension des techniques de laboratoire, leur capacité à analyser les modes de contamination et leurs compétences dans la prévention des parasitoses.
Barème total : 20 points.