Résultats de l’épreuve : Étude approfondie de cas clinique en parasitologie
1. Diagnostic différentiel :
a) Trois parasitoses intestinales probables :
- Amibiase intestinale.
- Schistosomiase intestinale.
- Ankylostomose.
b) Parasites associés :
- Amibiase : Entamoeba histolytica.
- Schistosomiase : Schistosoma mansoni.
- Ankylostomose : Ancylostoma duodenale ou Necator americanus.
2. Interprétation clinique et examen complémentaire :
a) Examens biologiques et parasitologiques recommandés :
- Examen parasitologique des selles : recherche d’œufs, kystes ou trophozoïtes.
- Méthode de concentration (formol-éther) : pour détecter les formes parasitaires présentes en faible densité.
- Analyse sérologique : recherche d’anticorps spécifiques, surtout dans le cas de Schistosoma.
b) Principe de la méthode de Kato-Katz :
- Un tamis est utilisé pour éliminer les débris grossiers des selles.
- Une fine couche de selles est étalée sur une lame, recouverte de cellophane imbibée d’une solution glycérinée.
- Après 30 à 60 minutes, les œufs de parasites deviennent visibles au microscope.
Intérêt :
Cette méthode est particulièrement efficace pour quantifier les œufs de Schistosoma mansoni et diagnostiquer une schistosomiase intestinale.
3. Hypothèse 1 :
a) Parasite identifié : Schistosoma mansoni.
b) Localisation principale : Les veines mésentériques entourant l’intestin.
c) Cycle évolutif :
- Les œufs de Schistosoma mansoni libérés dans les selles atteignent l’eau douce, où ils libèrent des miracidiums.
- Ces derniers pénètrent un hôte intermédiaire (mollusque).
- Les cercaires libérées par les mollusques pénètrent la peau humaine (contact avec l’eau contaminée).
- Les vers adultes migrent dans les veines mésentériques, où ils déposent leurs œufs, provoquant inflammation et ulcérations intestinales, responsables de la diarrhée sanglante et des douleurs.
4. Hypothèse 2 :
a) Parasite en cause : Entamoeba histolytica.
b) Mécanisme pathologique :
- Les trophozoïtes de E. histolytica envahissent la muqueuse intestinale, provoquant des ulcérations et une destruction tissulaire.
- Cela induit des diarrhées glaireuses, parfois sanglantes, accompagnées de douleurs abdominales.
- Des abcès hépatiques peuvent se développer en cas de dissémination.
5. Interprétation épidémiologique :
a) Facteurs d’exposition liés à la vie près de la rivière :
- Utilisation de l’eau de rivière contaminée pour boire ou cuisiner.
- Contact direct avec l’eau contaminée (bains, pêche, culture de rizières).
- Absence de systèmes sanitaires adéquats favorisant la contamination de l’eau.
b) Stratégies de lutte collective :
- Construction et entretien de puits et forages pour l’accès à une eau potable.
- Sensibilisation des populations sur les bonnes pratiques d’hygiène et de protection (utilisation de chaussures, lavage des mains, traitement de l’eau).
- Traitement collectif des cas de schistosomiase et mise en œuvre de campagnes de déparasitage.
Note finale :
Chaque section (diagnostic, examens, hypothèses, épidémiologie) est notée sur 20 points. Les étudiants sont évalués sur la précision de leurs réponses et leur capacité à intégrer des concepts théoriques et pratiques.