Résultats du sujet N°3 : Cas clinique complexe en parasitologie


1. Diagnostic différentiel :

a) Parasitoses suspectées :

  1. Amibiase (infection par Entamoeba histolytica).
  2. Giardiose (infection par Giardia lamblia).
  3. Ascaridiose (infection par Ascaris lumbricoides).
  4. Ankylostomose (infection par Ancylostoma duodenale ou Necator americanus).

b) Parasites associés :

  • Amibiase : Entamoeba histolytica.
  • Giardiose : Giardia lamblia.
  • Ascaridiose : Ascaris lumbricoides.
  • Ankylostomose : Ancylostoma duodenale ou Necator americanus.

2. Cycle évolutif :

Pour l’Amibiase (Entamoeba histolytica) :

  1. Mode de contamination : Consommation d’eau ou d’aliments contaminés par des kystes d’Entamoeba histolytica (souvent dans des eaux non traitées).
  2. Cycle évolutif :
    • Les kystes ingérés arrivent dans l’intestin grêle, où ils se transforment en trophozoïtes.
    • Les trophozoïtes se fixent à la muqueuse intestinale, causant des ulcérations et des lésions.
    • Certains trophozoïtes forment des kystes qui sont excrétés dans les selles.
    • Le cycle se poursuit par la contamination via les kystes dans l’environnement.

3. Examen parasitologique :

a) Examens recommandés :

  1. Examen microscopique des selles : Recherche de kystes ou trophozoïtes d’Entamoeba histolytica (parfois via un prélèvement en trois fois pour augmenter les chances de détection).
  2. Test sérologique : Recherche d’anticorps spécifiques contre Entamoeba histolytica pour confirmer l’infection.

b) Méthode de concentration :
La méthode de centrifugation ou de flottation est utilisée pour concentrer les parasites présents dans les selles. Cette technique permet de séparer les éléments parasitaires des autres composants, augmentant ainsi la probabilité de détecter les parasites.


4. Interprétation des signes cliniques :

a)

  • Pâleur : Cela peut être dû à l’anémie résultant des pertes sanguines chroniques causées par les ulcérations intestinales.
  • Déshydratation et malnutrition : Les diarrhées fréquentes et abondantes entraînent une perte importante de liquides et d’électrolytes, ce qui contribue à la déshydratation. La malabsorption causée par l’infection peut également conduire à la malnutrition.

b)

  • Diarrhées glaireuses : Les ulcères intestinaux provoqués par Entamoeba histolytica libèrent du mucus dans les selles, ce qui entraîne des selles glaireuses.
  • Douleurs abdominales : Les lésions causées par les trophozoïtes au niveau de la muqueuse intestinale sont responsables des douleurs abdominales, souvent localisées dans le bas-ventre.

5. Épidémiologie et prévention :

a) Facteurs de risque environnementaux et comportementaux :

  1. Consommation d’eau non traitée provenant de la rivière, potentiellement contaminée par des kystes.
  2. Absence d’hygiène alimentaire (mauvaise gestion de l’eau et des aliments).
  3. Environnement insalubre, avec des risques accrus de contamination dans des zones rurales où l’accès aux infrastructures sanitaires est limité.

b) Mesures de prévention :

  1. Traitement de l’eau (filtration ou ébullition) avant la consommation.
  2. Sensibilisation à l’hygiène personnelle, notamment le lavage des mains après être allé aux toilettes et avant de manger.
  3. Mise en place de systèmes d’assainissement pour éviter la contamination de l’eau par les selles humaines.
  4. Sensibilisation des parents à la gestion des enfants jouant dans des zones potentiellement contaminées.

6. Prise en charge :

a) Mesures thérapeutiques et gestion de la déshydratation :

  1. Réhydratation orale : Utilisation de solutions de réhydratation orale pour corriger la déshydratation.
  2. Antidiarrhéiques : S’ils sont nécessaires, l’utilisation prudente d’antidiarrhéiques peut être envisagée pour contrôler les symptômes, bien que le traitement antiparasitaire soit prioritaire.

b) Traitements antiparasitaires :

  1. Métronidazole ou Tinidazole pour traiter l’infection amibienne.
  2. Dans le cas d’infections mixtes ou d’autres parasitoses, des médicaments tels que Albendazole ou Mebendazole pourraient être utilisés en fonction du diagnostic final.

Note finale :

Cette épreuve permet d’évaluer les compétences en parasitologie clinique et en gestion des infections parasitaires dans un contexte rural. La qualité de l’analyse, de la prise en charge thérapeutique, et des recommandations de prévention constitue les éléments principaux de l’évaluation.

Total : 20 points.

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