Résultats de l’épreuve : Cas clinique complexe en parasitologie
1. Diagnostic différentiel :
a) Parasitoses suspectées :
- Ankylostomose (vers intestinaux avec migration pulmonaire).
- Ascaridiose (infection par Ascaris lumbricoides).
- Strongyloïdose (infection par Strongyloides stercoralis).
b) Parasites associés :
- Ankylostomose : Ancylostoma duodenale ou Necator americanus.
- Ascaridiose : Ascaris lumbricoides.
- Strongyloïdose : Strongyloides stercoralis.
2. Cycle parasitaire :
a) Parasite impliqué dans les symptômes pulmonaires : Ancylostoma duodenale.
b) Cycle évolutif :
- Les larves filariformes pénètrent activement la peau (pieds nus) et migrent dans la circulation sanguine.
- Elles atteignent les poumons via le cœur droit, traversent les alvéoles pulmonaires, et remontent dans la trachée.
- Elles sont ensuite dégluties et atteignent l’intestin grêle, où elles se fixent et deviennent des adultes.
- Les adultes pondent des œufs, excrétés dans les selles, complétant le cycle.
3. Examens complémentaires :
a) Examens recommandés :
- Examen parasitologique des selles (recherche d’œufs ou larves).
- Analyse sanguine : numération formule sanguine montrant une éosinophilie importante.
- Test sérologique pour rechercher des anticorps spécifiques (Strongyloides ou autres parasites).
b) Principe de l’examen macroscopique et microscopique des selles :
- Macroscopique : Observation de la consistance, de la couleur, et de la présence éventuelle de sang ou de mucus.
- Microscopique : Recherche d’œufs, kystes, ou larves après dilution dans une solution saline ou une méthode de concentration (ex. formol-éther).
4. Hypothèse clinique :
a) Parasite en cause : Ancylostoma duodenale.
b) Mécanisme physiopathologique expliquant les symptômes thoraciques :
- Pendant la migration larvaire, les larves traversent les alvéoles pulmonaires, provoquant une réaction inflammatoire locale.
- Cette réaction induit une toux sèche, des douleurs thoraciques, et parfois des sifflements respiratoires.
5. Épidémiologie et prévention :
a) Facteurs environnementaux favorisant la propagation :
- Absence de latrines : les selles contaminées infectent les sols.
- Contact direct avec le sol : marche pieds nus favorisant la pénétration cutanée des larves.
- Mauvais traitement de l’eau : ingestion possible d’œufs ou larves dans l’eau contaminée.
b) Stratégies de prévention communautaire :
- Construction de latrines et sensibilisation à leur utilisation.
- Port de chaussures pour éviter le contact direct avec le sol.
- Sensibilisation à l’importance de traiter l’eau de consommation (bouillir ou filtrer).
Note finale :
Chaque section (diagnostic, cycle parasitaire, examens, hypothèse, prévention) est notée sur 20 points. L’évaluation repose sur la clarté, la précision scientifique et la capacité d’appliquer les concepts dans un contexte pratique.